Il y a dans ces ruelles, dans chacun de mes pas des instants de doute et de satisfaction. Je fume une cigarette à la porte de ma maison à Buajara. Une mule sème des petites perles sur la route comme pour indiquer sa direction. Son maître habillé tout en jaune, frappe à coups de bâton l'arrière-train de la bête. Il porte une casquette GMF et marche au même pas. Au fond de la rue snack écrit à la bombe orange vous indique la route que je prends tous les jours. Suivez-moi. Je grimpe déjà fatigué les premières marches. Un salon de coiffure sur ma gauche. ça me rappelle cette journée avec mon géomètre qui s'était terminée dans un des bidonvilles de Fes au 97 Babelgoul Dhar El Mhraz. La vue sur la médina était certes magnifique mais rien de comparable à ce qui allait suivre. Ismael me prévient qu'ici ce sera certainement une des rares fois qu'un touriste s'aventure. Je sens les regards. figue de barbarie, cèdre et boue. J'avance. Jusqu'à cette petite pièce qui pue la mort. Un magazine de Femme du Maroc est posé sur une table en bois. La table est gravé d'un susana. J'imagine mon professeur défoncé, gravant à grand coup de lame la table. Les murs pleurent. Quelques affiches de zaragoza et des prières. Je comprends mais je mets le temps. C'est le salon de coiffure. Le coiffeur arrive, il a plus l'air d'un boucher aux grosses mains qu'un coiffeur. Un autre s'asseoit mais pose un carton rempli de shit sur la table. Il se fait tondre. Je prends mes repères. Je ne suis pas à ma place.
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